RWANDA 2012

L'Akagera


Il s'agit d'un parc naturel de type savane (comme en Tanzanie ou au Kenya) d'une superficie de 900Km² situé à l'est du pays. Pour y parvenir, il faut se rendre à Kayonza. Si vous visez l'entrée nord, au carrefour principal de Kayonza prenez à gauche vers l'Ouganda. Si vous visez l'entrée sud, prenez à droite vers la Tanzanie.

L'entrée nord est assez éloignée. Comptez 1h30 de route depuis Kayonza. L'entrée sud est plus proche à 1h. Dans les deux cas, vous aurez des pistes après la route pour accéder au poste de garde. Il est obligatoire de se faire accompagner par un garde (dans la voiture) et de disposer d'un véhicule 4X4. Prévoyez une journée complète et 70$ pour quatre. Il faut arriver tôt 8h au plus tard à l'entrée du parc et avoir fait le plein de carburant. J'imagine qu'il est aussi possible de trouver des guides indépendants qui organisent des tours.

L'entrée nord est plus proche des grandes plaines et des grands herbivores. Il y a moyen de voir beaucoup de choses en une demi-journée, mais il y a moins de gardes disponibles. Nous avons choisi l'entrée sud, avons petit déjeuné au Lodge et parcouru tout le parc du sud au nord et nous ne le regrettons pas. Cela vaut vraiment le coup et vous êtes en compagnie d'un garde officiel du parc, une aubaine.

Carte localisation

Kayonza ne se trouve pas sur le plan Google, c'est la ville qui se trouve à l'intersection de la route qui vient de Kigali et de la route qui traverse l'est du Rwanda du nord au sud (Route 2b), quelques kilomètres après Rwamagana.

Nous n'avons pas pu loger à l'Akagera Lodge (prévoir une centaine de dollars par nuit pour deux, mais il les vaut). Nous avons logé sur le bord du Muhazi à Gahini, au guest house "The Seed of Peace" (30.000FRW pour 4 personnes +/- 40€) et sommes partis tôt matin. Le Seed, côté logement, est très bien. C'est calme, romantique, très joli. Nous disposons d'une petite maison ronde sur les bords du lac avec un superbe plafond décoré (mais pas d'eau chaude - je n'ai pas osé brancher le chauffe-eau vu l'état des circuits électriques - et la plupart des plomberies et robinets sont là ... essentiellement pour le décor, en tous les cas dans notre hutte). Par contre, prévoyez, si vous le pouvez, de manger ailleurs. C'est un établissement tenu par des presbitériens pas moyen d'y boire une bière et le service laisse à désirer. Le Jambo, hôtel proche du Seed et du même style est actuellement en cours de réfection (2012). Il est possible de loger dans un hôtel à Kayonza au carrefour pré-cité (moins calme et romantique) ou encore à l'hôtel Dereva à Rwamagana sur la route entre Kigali et Kayonza. On y mange très bien, je crois me souvenir d'un précédent voyage.

Nous sommes partis vers 5h45du matin, les étoiles étaient visibles et la Lune pleine.


La lumière de la Lune se reflétant sur les eaux du lac Muhazi

Une heure plus tard nous arrivons près du parc, le soleil rasant dans notre dos nous permet de prendre cette très belle photo du matin naissant.


A proximité de l'entrée sud du parc, il est 6h45

Nous commençons par prendre un solide petit-déjeûner à l'Akagera Lodge car notre balade durera de 6 à 8 heures et nous n'avions pas prévu de pic-nique.


Panoramique de la terrasse de l'Akagera Lodge


Et la superbe vue sur le lac Iema

Le parc a été réduit depuis la guerre. Il était précédemment de 2500km². Les terres ont été données à des agriculteurs et à des pasteurs de la diaspora Rwandaise de retour au pays. Le parc contient une dizaine de lacs et deux plaines situées au nord. La plupart des animaux caractéristiques de la savane africaine se trouvent dans ces deux plaines. Mais nous avons fait plein de rencontres surprenantes au sud également. Voici donc dans l'ordre nos découvertes du sud au nord.


L'est du pays est beaucoup moins montagneux et il y a des plaines occupée par des savanes et des lacs


Il fait également plus chaud dans cette région que dans le reste du pays


Les premiers habitants du parc : des escadrilles de taons qui suivent l'auto comme un troupeau de buffles et qui nous obligeront à prendre les premières photos à travers les vitres. Ici un singe Verdier, mais nous avions d'abord vu les Babouins.


Les oiseaux sont nombreux et généralement plus farouches et difficiles à prendre en photo. Cet oiseau à les plumes inférieures des ailes de couleur bleue. Il est superbe en vol mais difficile à capturer avec l'appareil photo.


L'épervier


Le guêpier


L'aigle couronné

Nous rencontrons les premiers mammifères herbivores après un peu plus d'une heure de piste. Ce sont les impala, en particulier des jeunes mâles.


Impalas: deux jeunes mâles isolés, sinon on rencontre les impalas plutôt en troupeaux


Depuis plusieurs kilomètres nous voyons des traces d'éléphants (arbres cassés, crottes...). Il y a un troupeau qui parcoure le parc du nord au sud et du sud au nord. Il y a également un éléphant isolé du groupe, un vieux mâle anciennement domestiqué et introduit en 1972 pour les touristes. Il s'appelle Mutware et est maintenant taciturne et imprévisible. Le guide redoutait une rencontre puis... Face à nous à 50 m sur la piste un mâle adulte nous fait face.


L'éléphant sur la piste, il se déplace vers nous

Samuel me demande d'arrêter le véhicule puis de faire marche arrière. Je recule avec précaution et l'éléphant avance puis à 30m sort de la piste vers la droite sur l'image. Ce n'est pas Mutware mais un mâle du groupe. Le chauffeur me demande alors de repartir en marche avant sur la piste et d'accélérer, l'éléphant est sur notre droite à moins de 5 m de la piste et il nous regarde passer. Laureline est cachée et Gaudence et William regardent l'éléphant très impressionnant.

Plus loin, nous observons un buffle solitaire puis des phacochères, finalement parmi les animaux les plus farouches et difficiles à observer du parc.


Un petit groupe de phacochères qui disparaît rapidement de notre vue

La "mare aux hippos" est vide d'animaux mais il  a d'autres visiteurs sur ses rives. Les taons nous ont lâchés nous en profitons pour sortir un peu du véhicule.


Une termitière de 1 m sur le bord de la route


Samuel, notre guide, sur la plage aux hippopotames


Les paysages sont identiques partout dans le parc : savanes et collines sèches


Nous tombons nez-à-nez avec un cobe qui ne semble pas s'inquiéter de notre présence

A partir de là, les rencontres vont se multiplier et nous allons franchir simultanément deux plaines herbeuses et les bords d'un lac.


Des hippopothames à 5 m


Le cobe des marais


Un crocodile de 3 m 50 plus discret


Les plaines herbeuses s'ouvrent et les grands mammifères se manifestent, nombreux...


Un troupeau de buffles transportant aigrettes et pic-beufs


Les marais sont envahis de jacinthes importées par les Pères Blancs et qui se multiplient


Les papyrus sont par contre endémiques

Ces plantes aquatiques diverses contribuent au comblement progressif des lacs, les zones humides peu profondes ont tendance à s'assécher. On parle de l'atterrissement des plans d'eau. C'est un processus naturel qui se produit également chez nous, par exemple dans les marais, si on ne fauche pas et qu'on ne retire pas les végétaux morts des berges.

Le topi très abondant et qui se déplace à une vitesse hallucinante. Nous en avons vu "piquer un sprint", comme cela, sans raison


Le zèbre est également très présent. Il n'y a plus de grands prédateurs en dehors de quelques léopards et les herbivores se multiplient


Les hirondelles sur la plaine

Des topis


Les girafes ont été importées de Tanzanie et prolifèrent






La famille sur la plaine


L'aigle pêcheur salue notre départ du parc